Je ne m’attendais pas, en arrivant deux jours avant Noël à Pondichéry, à découvrir dans les rues de la ville une telle effervescence!…

Malgré le temps couvert, des centaines de curieux viennent assister près du bord de mer à Pondichéry, au festival kolam, le dimanche 23 décembre.
Après un voyage en train depuis Chennai, j’étais à peine installé dans ma guesthouse, dans « la ville blanche » comme on appelle ici l’ancien quartier colonial français, qu’une rumeur, un bruit de foule, venu du bord de mer, tout proche, m’a forcé… m’a poussé dehors…
Que se passait-il?
Selon la tradition, tôt le matin dans le sud de l’Inde, les femmes dessinent sur le sol devant l’entrée de leur maison ou de leur commerce des figures géométriques en guise de bienvenue, et afin de porter chance et prospérité aux membres de leur famille et à la communauté.
Ces figures géométriques sont aussi des offrandes au jour qui se lève et une invitation aux divinités.
Ces « kolams » sont souvent très complexes. Les figures sont d’abord tracées avec de la craie et ensuite ornées de poudres de couleur, de grains de riz, de fleurs, de petites branches, tout ce qui est disponible à portée de la main. Les kolams sont réalisés uniquement par les femmes et le savoir-faire est partagé en famille entre grand-mères, mères, filles et sœurs..
Le festival kolam vient, une fois l’an, à Pondichéry, honorer cette tradition… Un grand concours est organisé. La municipalité alloue à chaque participante un petit périmètre le long du bord de mer, et les concurrentes s’affairent, seules ou en petits groupes, en une heure ou deux, à réaliser leur kolam.
Les couleurs, le spectacle, l’élégance, dans la rue, sont saisissants!

Le tamoul est la langue principale parlée à Pondichéry. C’est aussi la langue officielle de l’état du Tamil Nadu (littéralement, « le pays des tamouls »). Le tamoul est également la langue parlée au nord du Sri Lanka. Trente minutes d’avion seulement séparent Chennai de Jaffna.
Les spectateurs assistent, attentifs, à l’élaboration des kolams. Et chacune des créations est ensuite soigneusement jugée, évaluée et notée par une équipe composée de dignitaires de la ville et du gouvernement du Tamil Nadu.
Les prix pour les gagnantes? Des appareils électro-ménagers, une télévision, des saris de qualité, des vêtements pour les enfants, des ustensiles de cuisine… Et, pendant un an, pour les familles, l’honneur et la considération auprès de la communauté.
Le festival Kolam a été pour moi, à peine arrivé dans la ville, une formidable introduction à Pondichéry… à sa culture, complexe, tolérante, déroutante aussi…
… puisque quelques heures après le festival kolam, on célébrait dans la même rue, à deux pas, le dimanche 23 décembre et encore le 25, deux magnifiques messes de Noël – en français! – messes chantées dans l’église Notre Dame des Anges, noire de monde, les deux jours…

L’église Notre Dame des Anges, construite entre 1851 et 1855, a récemment été rénovée. Le Tamil Nadu compte environ 6% de chrétiens et 6% de musulmans. 87% de la population est de confession hindoue. (Sur la religion à Pondichéry et dans le Tamil Nadu, voir la première partie du roman de Yann Martel, « L’histoire de Pi »…)
Alors, Pondichéry… ville tamoule… ville indienne… ville française?…
Ou les trois à la fois?

Les thalis servis dans le Tamil Nadu sont plus colorés, épicés – et copieux! – que ceux servis dans le nord du pays ou au Népal. Le prix des repas dans le sud de l’Inde est aussi, en général, beaucoup plus bas. Le prix du plat ci-dessus? 145 roupies, soit $2.80 ou 1,80€
Un peu d’histoire… pour mieux comprendre Pondichéry, le contexte dans lequel la ville est née et son évolution depuis le XVIIè siècle…

1er comptoir établi à Chandemagor en 1668, puis à Pondichéry en 1673, Mahé en 1721, Yanaon en 1725 et Karikal en 1739
À partir de 1668, la France, via la Compagnie française des Indes (créée en 1664) annexe ou acquiert plusieurs territoires dans le sous-continent indien afin, selon Colbert, le Contrôleur général des finances, sous Louis XIV, de « procurer au royaume de France l’utilité du commerce des Indes et empêcher que les Anglais et les Hollandais n’en profitent seuls. »
Après le Portugal, l’Angleterre et la Hollande, la France est la dernière puissance maritime européenne à fonder une compagnie des Indes pour commercer avec l’Orient.
Le comptoir de Pondichéry est « installé », pacifiquement, en 1673. La paix sera de courte durée.
Pendant près de trois siècles – jusqu’à la restitution du territoire à l’Inde en 1956 – Pondichéry va connaître une histoire tumultueuse. Entre l’Angleterre, la Hollande et la France, la ville change plusieurs fois de mains et d’allégeance. En 1761, Pondichéry, française, est rasée par les Britanniques. Puis rendue à la France en 1765 après un traité de paix avec la Grande-Bretagne. La ville est reconstruite…
Une dernière note historique. Tous les habitants de Pondichéry (et ceux des autres comptoirs) sont déclarés citoyens français lors de la révolution de 1848.

Carte non datée des possessions françaises en Inde. Pondichéry a aujourd’hui le statut de territoire et a été rebaptisée Puducherry en 1996
Que reste-t-il aujourd’hui de l’ancienne présence française?
Il est difficile d’évaluer le nombre exact de francophones qui vivent à Pondichéry. Le consulat de France recense environ 6000 « franco-pondichériens » mais une toute petite partie seulement – environ 200 – parle régulièrement le français. C’est infime pour une ville qui compte plus d’un million d’habitants.
Parmi ces franco-pondichériens, beaucoup de retraités. D’anciens militaires ou des fonctionnaires, nés à Pondichéry ou Karikal, qui ont fait carrière à l’étranger dans l’armée ou dans l’administration française, et qui passent maintenant leur retraite, ou plusieurs mois par an, au pays natal…
D’autres, n’ayant jamais quitté le territoire, vivent dans une situation beaucoup plus précaire et doivent compter, chaque mois, sur l’aide et les subventions du consulat.
Malgré tout, grâce à un méticuleux travail de restauration entrepris par les autorités françaises et l’état du Tamil Nadu, lorsqu’on se promène dans « la ville blanche« , propre, ombragée, fleurie, on a l’impression de marcher dans les rues d’une petite ville française, bourgeoise et cossue…

Rue de l’Évêché, à Pondichéry. Le cadastre du « quartier blanc » n’a pas changé depuis l’époque coloniale
Des appartements avec balcons, des maisons élégantes, de jolis immeubles rénovés et repeints, bordent les rues…
Plusieurs bâtisses ont été reconverties en hôtels, en restaurants, en boutiques… Derrière les murs se cachent de somptueux jardins… D’autres immeubles ont été agrandis, modernisés… et réquisitionnés pour le service public…

Le Lycée Français de Pondichéry, rue Victor Simonel. Créé en 1826, le lycée accueille cette année environ 550 élèves, de la maternelle à la terminale. En plus de l’anglais, de l’allemand et de l’espagnol, les élèves peuvent aussi étudier, comme langue seconde, le tamoul.

C’est dans la rue Suffren également qu’est située ma guesthouse (sur la droite). Afin de me déplacer plus facilement, j’ai loué pendant mon séjour, un vélo (vert, sur la droite)… Au Tamil Nadu, les nouveaux vélos sont, le premier jour, emmenés formellement au temple afin d’être bénis. Les guidons sont ensuite, ce jour-là, décorés de guirlandes de fleurs… Le protocole est le même pour les nouvelles voitures.
Certains plats servis dans les restaurants du quartier ne dépareilleraient pas une bonne table européenne ou canadienne.
Seul regret, le français, pratiquement inexistant dans les rues de Pondichéry. Parlé seulement par les touristes français ou francophones qui fréquentent les boutiques et les cafés de « la ville blanche« …

Dipankar, devant son comptoir de samosas, rue de Bussy.
À une quinzaine de minutes de marche du quartier colonial, vers l’ouest, un autre monde: la ville tamoule. « La ville indigène » ou « la ville noire » comme on l’appelle aussi (à mon avis, très péjorativement). La ville tamoule où vit et travaille la très grande majorité de la population de Pondichéry.

La rue Bharathi, une des artères principales de « la ville tamoule » de Pondichéry
Monde complètement différent. Point ou peu de bâtisses rénovées ici… mais des rues commerçantes, animées…
… et quelques îlots de calme…
En me promenant dans les rues de la ville tamoule, une grande politesse, dans les magasins, dans les restaurants… Les visages s’éclairent lorsqu’on apprend que j’habite au Canada… Le pays est connu, apprécié… Les gens ont de la famille là-bas, des amis…
En dehors de l’Asie, c’est dans la région métropolitaine de Toronto qu’on retrouve la plus grande communauté de Tamouls dans le monde…
Deux fois par jour, tôt le matin, et en fin d’après-midi, c’est au bord de la mer, sur la promenade qui fait face au golfe du Bengale, que les deux villes, la ville blanche et la ville indigène, se donnent rendez-vous et se rejoignent, pacifiquement…

« La promenade », avenue Goubert, à sept heures du matin. Un de mes moments préférés à Pondichéry. 40 minutes de marche environ pour parcourir (a-r) la longue avenue qui longe le golfe du Bengale

Cinq fois par jour, retentit aussi dans la ville l’appel du muezzin qui invite les musulmans à la prière

Touristes et résidents viennent nombreux le matin assister au spectacle du soleil qui se lève au-dessus du golfe du Bengale
On croise sur le bord de mer, ou dans la ville tamoule, des visages étonnants…

Personnage rencontré un matin sur le bord de mer… « On ne sait pas d’où ils viennent, ni où ils vont« , m’a confié un résident…

Lila Marie-Joséphine, francophone, 71 ans, née à Saïgon de père (militaire) français, vit avec sa fille à Pondichéry
Entre deux promenades, j’ai réussi à prendre un bain de mer sur l’une des trois plages situées aux environs de Pondichéry, « Serenity Beach »…

Serenity Beach, à six kilomètres au nord de Pondichéry, le jeudi 27 décembre. Température? 30 degrés.
Cette plage, qui est loin de rivaliser avec les plages immenses du Kerala, avec celle de Varkala en particulier, était l’une de mes étapes, ce jour-là, sur la route vers Auroville…

Une partie des magnifiques jardins de la commune d’Auroville située à 10 kilomètres au nord de Pondichéry
Impossible de parler de Pondichéry sans évoquer, même brièvement, Auroville, une commune à nulle autre pareille, fondée en 1968 par le philosophe indien Sri Aurobindo et sa compagne, française, Mirra Alfassa-Richard, surnommée « la Mère ».
Comment décrire Auroville?
La commune se targue d’être « une ville expérimentale » et « une cité universelle » dont le dessein est « de réaliser l’unité humaine » en réunissant sur son territoire des hommes, des femmes et des enfants venus de 50 pays différents et qui doivent, pour séjourner à Auroville, adhérer à une charte.
Mirra Alfassa-Richard, résume ainsi, dans un essai, sa vision d’Auroville:
« Il doit exister sur terre un endroit inaliénable, un endroit qui n’appartiendrait à aucune nation, un lieu où les êtres de bonne volonté, sincères dans leurs aspirations, pourraient vivre librement comme citoyens du monde… Auroville a pour vocation d’être le lieu d’une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités… »
Ce projet, utopique à première vue, a néanmoins séduit depuis cinquante ans des milliers d’adhérents, étrangers pour la plupart, qui vivent et contribuent à la vision d’Auroville en participant notamment à 35 unités de travail (agriculture, informatique, éducation, santé, artisanat…) réparties sur l’ensemble de la commune.
Le projet est soutenu, depuis le début, par l’Unesco.

Le Mantrimandir (« le Temple de la Mère »), l’âme de la cité d’Auroville, situé sur un terrain dégagé appelé le « Parc de l’Unité ». Auroville était à l’origine un site aride, sans eau, un désert. Plus de deux millions d’arbres et d’arbustes ont été plantés depuis 1968…
Je ne suis resté que quelques heures à Auroville, heures passées principalement à me promener dans les magnifiques jardins et à visiter la librairie (où je me suis procuré, par curiosité, deux ouvrages de « la Mère »)
Je suis resté assez longtemps cependant pour avoir envie de revenir et d’en savoir un peu plus sur ce projet singulier.
Infos supplémentaires sur Auroville disponibles sur le site: https://www.auroville.org
Un mot sur la langue…
J’ai rencontré un après-midi dans un café du bord de mer un groupe de jeunes venant du Rajasthan, un état situé dans le nord-est du pays. Ces jeunes visitaient Pondichéry pour la première fois… Arrivés devant le comptoir du café, ils ont chacun passé leur commande en anglais. Je leur ai demandé pourquoi. Ils m’ont expliqué que, venant du Rajasthan, ils parlaient couramment le hindi et l’anglais (les deux langues officielles de l’Inde), ils parlaient également le rajasthani et le marwari, deux des langues régionales du Rajasthan… mais pas un mot de tamoul.
Le garçon du café, lui, ne parlait pas hindi, encore moins le rajasthani et le marwari… Leur seule langue commune (langue très hésitante pour le barista) était… l’anglais.
Un grand nombre de résidents du Tamil Nadu ne parlent pas hindi. Beaucoup en sont d’ailleurs assez fiers et considèrent que le tamoul devrait aussi avoir sa place en Inde comme langue officielle.
Même scénario il y a deux ans au Kerala. Je me souviens des nombreux touristes, venus de Mumbai, attablés chaque jour aux restaurants de Munnar. Pratiquement personne dans ces groupes ne parlait le malayalam, la langue principale du Kerala. Ils devaient eux aussi avoir recours à l’anglais, les habitants de Munnar ne comprenant pas, en général, le marathi, la langue parlée à Mumbai.
Avec la religion, la langue est, au quotidien, un des sujets qui fâche et crispe le pays, si paisible en général… d’un milliard 300 millions d’habitants. Le chiffre est vertigineux. C’est presque 18% de la population mondiale. (L’Inde devrait devenir le pays le plus peuplé du monde vers 2025)
Comment tout cela va-t-il évoluer?
Des élections générales auront lieu en Inde dans deux mois, entre mars et mai 2019. Plus de 850 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, dans 28 états et sept territoires. Une logistique électorale monumentale.
Le gouvernement de Narendra Modi (centre-droit), élu en 2014, est en difficulté. Son parti (le BJP) a en quelques mois perdu plusieurs élections régionales.
Après un bon début de mandat, beaucoup de gens ici ont le sentiment que les promesses électorales n’ont pas été tenues. Le chômage, en particulier chez les jeunes, est en hausse, un peu partout. Et de nombreux électeurs ont très mal accueilli les récentes mesures prises par le gouvernement afin de marginaliser la population musulmane du pays.
Narendra Modi sera-t-il de nouveau plébiscité? Ou le parti du Congrès national indien (centre-gauche), dirigé par Rahul Ghandi, reviendra-t-il au pouvoir?
Résultat au printemps 2019.
Et Chennai?
Cette ville, anciennement appelée Madras, dont le nom, depuis si longtemps, me fait rêver… (peut-être à cause du « Madras curry »?… les associations, dans les rêves, sont parfois mystérieuses…)
Grosse déception. Chennai compte dix millions d’habitants. Bruit et circulation infernale. Pendant trois jours, j’ai cherché dans mon quartier d’Egmore, et au-delà, un espace vert, un parc ou un café où me poser, respirer et lire tranquillement. En vain. J’ai donc écourté mon séjour fin décembre, et j’ai vite pris le train (quatre heures) pour Pondichéry…
Un train local, bondé, qui a quitté la gare de Chennai à 6h30 du matin et s’est arrêté dans une vingtaine de localités avant d’arriver à Pondichéry. À bord, des familles, des groupes de jeunes qui vont passer les Fêtes au sud, près des plages.
À chaque arrêt, des vendeurs ambulants, de vrais acrobates, se fraient un passage dans les wagons archi-combles et offrent avec le sourire chapatis, thé noir, puri subji, café au lait, fruits, gâteaux. Un beau moment de voyage au cœur du sud de l’Inde!
J’ai quitté Pondichéry hier après-midi avec regret. J’aurais pu y rester beaucoup plus longtemps.
De nombreux voyageurs s’arrêtent dans la ville pour une halte prolongée. Un couple canadien de l’Ontario, connu rue Suffren, vient chaque année passer trois mois (décembre – février) à Pondichéry. Dès leur départ, ils réservent leur chambre pour l’année suivante.
Au jour le jour, selon son humeur, on peut passer à Pondichéry, en quelques minutes, de « la ville blanche » à « la ville indigène ». On peut s’inscrire à des cours de yoga ou de méditation, faire du bénévolat dans une école ou dans un orphelinat. Aller passer quelques jours à Auroville. Flâner tout simplement. S’asseoir dans un café. Prendre un peu de soleil au bord de la mer ou au parc Bharathi. Personne, dans l’espace public, ne viendra vous importuner. C’est rare.
Après plus de deux mois sur la route, mon voyage s’achève dans quelques jours. Je rentre à Vancouver (via Taipei) le jeudi10 janvier.
Heureux, comme d’habitude, de retrouver bientôt Diana et la Colombie-Britannique! Heureux aussi d’avoir vécu depuis bientôt neuf semaines tant d’expériences différentes… comme celles-ci:
- Braver la pollution dans les rues grises et encombrées du Vieux-Delhi
- Me fondre, près des sadhus, au bord du Gange, dans la foule pieuse des « ghats » de Varanasi
- Marcher, à Lumbini, au Népal, dans les jardins qui ont vu naître Bouddha
- Dialoguer avec les élèves, les enseignants et un ancien coopérant à l’école Shree Haraiya dans la petite ville de Haraiya Bazar, à 20 kms de Lumbini
- Découvrir le beau village de montagne de Tansen et discuter les après-midis, au soleil, amicalement, avec Mohan Shrestha
- Rencontrer à Pokhara Stephen et Annie et monter avec eux jusqu’à la Pagode de la Paix, située au-dessus du lac Phewa Tal
- Cheminer en compagnie de mon guide Yubraj pendant cinq jours sur les sentiers du massif de l’Annapurna et admirer en route des pics majestueux de plus de 7000 mètres
- Accompagné de deux autres guides, Shankar et Binod, vagabonder sur les splendides chemins de la vallée de Katmandou.
- Vivre dans la belle cité de Patan, près de Katmandou, et partager un soir, avec mes hôtes, à leur domicile, un repas traditionnel népalais.
- Découvrir enfin l’élégante et complexe ville de Pondichéry où, au bord du golfe du Bengale, il fait si bon vivre…
- Et d’autres expériences encore…
L’année 2018 a été bien remplie…
BONNE ANNÉE 2019 À TOUS!
Lectures de décembre… (livres de poche glanés dans les bibliothèques de fortune des « guesthouses »)
Un magnifique roman d’aventures qui se déroule au cœur du pays sherpa, dans l’Himalaya. Et une histoire d’amour, pleine de surprises, entre un Français et une jeune Népalaise, Khami, une farouche « Sherpani ». Fruit de leur amour, un garçon, Hima, naît… Le récit entraîne le lecteur de Paris, au Caire, à Katmandou, au campement de Namché Bazar, situé au pied de l’Everest. Le roman (en vente dans toutes les librairies de Pokhara) se lit en quelques heures. Excellent document sur le quotidien et les traditions dans l’Himalaya. Écrit par Jacques Lanzmann, le parolier de Jacques Dutronc.
Au milieu du 19è siècle, un jeune matelot français, Narcisse Pelletier, est abandonné sur une plage du nord-est de l’Australie. Dix-huit ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard: il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher comme les indigènes qui l’ont recueilli. Il a perdu l’usage du français et a oublié son nom. Que s’est-il passé pendant ces dix-huit années? Récit bouleversant et admirablement écrit. Inspiré d’une histoire vraie, le livre a été récompensé de huit prix littéraires, dont le Goncourt du premier roman 2012. (Extrait de la quatrième de couverture du roman).
Épilogue

Gare de Chennai Central, 4h55 du matin, le vendredi 4 janvier. Faute de moyens, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants dorment chaque nuit assis ou à même le sol dans le hall de la gare…

Avertissement affiché dans les gares et dans les wagons de train en Inde. Ces alertes sont hélas trop rares.
Après vingt-neuf heures de train depuis Chennai à bord du « Rajdhani Express » – le trajet, même en 1ère classe, a été rude, inconfortable, la nourriture servie de qualité douteuse, une amère désillusion! – arrivée à New Delhi le samedi 5 janvier… sous un grand ciel bleu. Il fait froid. Six degrés. C’est l’hiver dans le nord de l’Inde.
Surprise en quittant en tuk tuk la gare de Nizamuddin: la pollution dans l’air et dans les rues de la ville est beaucoup moins visible que lors de mon premier passage, à la mi-novembre. On respire mieux.
Je me suis installé cette fois-ci dans un des « beaux quartiers » de Delhi, près de Connaught Place… à deux pas du métro qui me conduira à l’aéroport et à quelques minutes de marche du temple sikh Gurdwara Bangla Sahib, situé sur l’avenue Ashoka…
Bon voyage en train jusqu’à New Delhi et bon retour à Vancouver.
Le nom Pondichéry m’a toujours fait rêver. Ton article m’a encore plus fait rêver. Magnifiques couleurs dans les photos. Merci.
Merci beaucoup, Josiane! Je te souhaite vraiment pouvoir réaliser ce rêve et passer quelques jours à Pondichéry! Tu ne le regretteras pas. Meilleurs vœux de bonne année!
Bonjour Max
J’ai lu ton dernier récit de voyage et c’est celui à date qui m’a le plus plu. Sûrement beaucoup à cause de la tradition du 23 décembre que tu nous décris. Mais aussi parce que j’ai vraiment aimé les couleurs des vêtements. Il y a entre autre une photo de quelques femmes si joliment habillées (4 femmes) et qui attendent le bus sans doute. J’aimerais pouvoir la mettre en fonds d’écran de mon ordinateur si tu permets. Je crois avoir aimé cet endroit aussi parce qu’à cause de cette colonie francophone, si petite soit elle, il y a une certaine familiarité avec le lieu, où du moins un point commun de référence. C’est un endroit charmant et je comprends que tu aies eu un pincement de cœur en partant.
Bonne continuation!!
MH
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>
Merci beaucoup, Marie-Hélène! Vraiment heureux que cet article t’ait plu! Pondichéry est en effet par son histoire et sa culture une petite ville très attachante. Bien sûr, tu peux utiliser la photo comme fonds d’écran. Les quatre femmes assises sur le banc de l’avenue Goubert sont en fait des participantes au concours kolam et elles attendent la venue des juges… Bonne Année!
Dear Max,
Here we are at Starbucks in Calgary, reading your interesting blog with your international pictures. You are having all those experiences, beautiful scenery, interesting people, vegan food (yeah!!), and all the traveling! How wonderful! We’re enjoying this mild weather with barely any snow but people are still dressed in winter clothes. We’re going to lunch with Joan right now at THE BLOCK near a FI school on 4th Street NW.
Stay well. All the family is well…Safe travels home to B.C. See you soon.
Susan and D (Mt Pleasant)
Happy New Year to All in Calgary! Thank you for the love & friendship! After two months on the road, I am really looking forward to being home again!
J’ai l’impression que tu as succombé au charme rétro de Pondichéry et que tu as trouvé de nombreuses affinités avec cette ville exotique, à la double personnalité, où le métissage culturel, linguistique et religieux semble de rigueur, ou du moins permettre une cohabitation pacifique. Que de couleurs dans ce dernier reportage, entre « kolam », saris aux couleurs vives, végétation, architecture aux tons pastel, et marchés de rue … il ne manque que les sons et les odeurs pour imaginer ton expérience complète ! Le concept d’Auroville est intéressant, malgré son côté « secte » ou « divin » … Que cette utopie ait survécu à ses fondateurs et continue d’exister depuis cinquante ans, est peut-être la preuve que ce projet a du bon, même si le fait que les membres de cette communauté vivent en vase clos et en dehors du monde réel, en montre aussi les limites. Merci Max, pour ce reportage intéressant, qui m’a permis de découvrir le passé fascinant de cette région et le présent coloré de Pondichéry … qui restera peut-être gravé dans ta mémoire comme « Pondi Chérie » !
J’espère que ton voyage à bord du mythique « Radjhani Express » sera à la hauteur de tes attentes et te permettra – depuis la fenêtre de ton wagon – d’avoir une autre perspective sur le continent indien avant de le quitter pour rentrer au Canada. Bon voyage et à bientôt à Vancouver!
Merci, Annie! J’ai effectivement adoré mon séjour à Pondichéry… Malheureusement, le retour en train vers New Delhi à bord du « Rajdhani Express » a été une amère déception. Voyage brutal de 29 heures dans un compartiment glacial la nuit à cause de l’AC mis à fond. Nourriture trop épicée. Parties communes (sdb) insalubres. J’étais, je crois, le seul étranger à bord… La bonne nouvelle, c’est que New Delhi est une ville complètement différente de celle que j’ai laissée à la mi-novembre. La pollution est beaucoup moins visible et on aperçoit fréquemment des petits bouts de ciel bleu… Encore merci, Annie. À dans quelques jours à Vancouver!
Bonjour Max,
Merci beaucoup pour tes beaux récits de voyage à Pondichéry, accompagnés avec des belles photos bien prises. Tu m’as fait ressucité mes rêves de voyager dans les “vieilles colonies” de la France ( le rêve de Marius de Marcel Pagnol 😃 ). Bon voyage de retour, Max.
Duc
Merci infiniment, Duc! C’est vrai que Pondichéry fait encore rêver les nostalgiques des anciennes colonies françaises. Marius et Fanny auraient très bien pu, deux siècles avant Pagnol, ouvrir avec César un café sur le bord de mer de Pondichéry… mais… auraient-ils été heureux loin de Marseille et de La Canebière? Meilleurs vœux de Bonne et Heureuse Année 2019 à vous également, Duc!
Bonjour Max , heureuse de faire votre connaissance et j’espère partager avec vous mes souvenirs de voyage, j’ai visité l’Inde et j’ai été impressionné par ce que j’ai découvert . A bientôt et bonne année 2019
Merci Jeanne, au plaisir de lire vos souvenirs de voyage, et merci également de partager chaque semaine dans votre blog vos mots pleins de sagesse…
Un article complet, très intéressant qui nous plonge pleinement dans Pondichéry, un vrai bonheur à lire 🙂
Merci infiniment d’avoir pris le temps d’écrire ce mot bienveillant, Pondichéry a vraiment été une belle découverte!