




Lorsque nous avions quitté Saint-Jean-Pied-de-Port, au milieu de l’été 2015, nous nous étions promis de revenir un jour au Pays basque. Ce que nous avions vu et vécu là-bas avait été magique, fabuleux.
Nous voulions renouveler notre expérience – et approfondir notre apprentissage dans le Sud-Ouest. Nous souhaitions, en observant autour de nous, essayer de mieux comprendre la culture basque.
Sept ans plus tard, promesse tenue.
Nous revoilà, pour trois semaines, en Basse-Navarre, dans la belle lumière des Pyrénées!
En compagnie cette fois de mon frère Alix qui nous a rejoints, pour une petite semaine, au tout début de notre séjour.



Immense plaisir de revoir mon frère (que nous avions quitté à Montréal, fin avril) dans le sud-ouest de la France! Alix termine de son côté un séjour dans l’hexagone.
Depuis plusieurs mois mon frère et moi planifions parcourir ensemble l’étape mythique du chemin de Compostelle mentionnée plus haut. Le sentier de 27 kilomètres qui traverse les Pyrénées et relie Saint-de-Port au village de Roncevaux, en Espagne. (Roncevaux = Orreaga en basque).
Chemin que j’avais parcouru une première fois en juillet 2015.

Après deux jours de mise en jambes, de vérifications météo, après une bonne nuit de sommeil et d’ultimes recommandations de Diana, nous partons comme prévu, le vendredi 3 juin, à pied, pour l’Espagne. Il est 6h15. Le temps est couvert. Idéal pour une marche en montagne.

Très peu de pèlerins sur la route en ce début de randonnée. Il est encore tôt. Les rares marcheurs que nous croisons parlent italien, espagnol, anglais. Pratiquement pas de francophones. À cette heure matinale, nous sommes, semble-t-il, les seuls Canadiens.
Ambiance amicale, chaleureuse sur le chemin malgré un ciel de plus en plus sombre…
Une heure environ après notre départ de Saint-Jean-Pied-de-Port, le brouillard se lève, dense, épais. En l’espace de quelques minutes, on peine à apercevoir les randonneurs qui grimpent lentement devant nous.

Heureusement, les dieux sont avec nous ce matin-là. Après une première pause au refuge d’Orisson (Km 8), un petit miracle se produit…



Une trentaine de minutes après avoir savouré notre déjeuner au pied du monument de la Vierge de Biakorri, nous vivons l’un des moments forts de la journée: notre rencontre avec un troupeau d’une vingtaine de chevaux qui pâturent paisiblement sur les hauts plateaux des Pyrénées. Nous sommes à 1100 mètres d’altitude. Le panorama est féerique.



Bref arrêt et autre moment fort, au kilomètre 15, près de la croix Thibaut. Nous avons maintenant parcouru plus de la moitié du chemin vers Roncevaux!





Pari presque tenu? C’est mal connaître la montagne…

Un épais brouillard nous a subitement rattrapés, au milieu de l’après-midi, juste avant l’arrivée!
Je marchais, une centaine de mètres environ devant Alix qui, dans le brouillard, s’est perdu, momentanément. Il a, grâce à son GPS, retrouvé son chemin. A rescapé en route un autre marcheur, en difficulté et perdu, lui aussi. Et nous nous sommes retrouvés, une vingtaine de minutes plus tard, à l’hôtel, fourbus, heureux… et ravis, malgré cette dernière embûche, d’avoir réussi notre projet!

Roncevaux où, tout comme il y a sept ans, lors de ma première randonnée, il n’y a, malheureusement, toujours pas grand chose à faire – sauf poursuivre sa route, le long du « Camino Frances » cette fois… jusqu’à Pampelune ou jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle!
Après un excellent repas et une bonne nuit de sommeil dans un hôtel confortable de Roncevaux, nous sommes redescendus, triomphants, le lendemain, par la navette Alsa, rejoindre Diana à Saint-Jean-Pied-de-Port.
Mission accomplie et réussie. Bravo, Alix!

Retour en France




Afin de remercier Diana pour sa cuisine et les bons plats dégustés pendant son séjour, Alix, qui connaît bien le Pays basque, nous réservait une surprise!

Tous les ans, au mois de juin, le petit village d’Itxassou au Pays basque célèbre la Fête des Cerises! « Une grande journée champêtre tout en couleur » (lit-on sur les affiches) qui attire visiteurs et résidents de la région.
Au programme de cette journée de Fête: démonstration de pelote basque (à mains nues), animations, chants, danses, jeux basques et, bien sûr, dégustation de cerises et de confitures!

Après la messe, tout le village s’est donné rendez-vous près du trinquet, l’édifice communal utilisé pour la pratique de la pelote basque…


Un grand repas doit être servi à la communauté après le match. Au menu: piperade jambon, agneau de lait ou poulet rôti, salade, fromage, confiture de cerises, gâteau basque, café liqueur et vin.
Nous décidons plutôt, un peu avant midi, de suivre Alix vers l’un des restaurants étoilés du village, « Le Txistulari ». L’établissement est géré par la même famille depuis plus de quarante ans.
Ce dimanche-là, Fête des Cerises, le père et le fils (les propriétaires), officient en cuisine. Le repas est merveilleux!



Les journées se suivent, toutes pleines de soleil et d’amitié!
Au retour d’Itxassou, le lundi 6 juin, nous recevons à la maison un couple charmant, rencontré il y a sept ans, lors de notre premier séjour au Pays basque.
Aline et Paulo habitent à Saint-Jean-Pied-de-Port depuis plus de vingt ans. Quelle joie de les revoir et de les recevoir chez nous!



C’est dans un cadre enchanteur que nous terminons avec Alix, ce lundi 6 juin, son séjour au Pays basque.


La cuisine est exceptionnelle!



Dès le lendemain, Diana et moi retournons à nos promenades avec deux objectifs: parcourir le matin, avant la grande chaleur, les sentiers de la région – et s’arrêter si possible, vers midi, dans un petit restaurant afin de goûter à la cuisine du pays!



À pied, en bus ou en train, nous avons effectué, les jours suivants, de nombreuses haltes dans la région.

À Bayonne, après la visite du coeur historique de la ville, le mercredi 8 juin, excellent déjeuner, dans le quartier Saint-Esprit…

Merveilleuse journée de découverte à Biarritz, le lundi 13 juin…
Difficile d’imaginer que Biarritz était autrefois un simple port de pêcheurs qui vivait de la chasse à la baleine, puis de la morue. Au milieu du 19è siècle, la mode des « bains de mer » transforme profondément la ville.

Biarritz devient peu à peu une station balnéaire à la mode. Les têtes couronnées européennes s’y donnent rendez-vous. On construit des villas, des palaces, un casino. Et la ville, encore aujourd’hui, garde dans ses rues, sur ses promenades, une atmosphère BCBG.
Malgré le temps couvert le matin, longue marche le long de l’océan, entre le Rocher de la Vierge, le Port des Pêcheurs, la Grande Plage, la plage Miramar et l’Esplanade du Phare de la ville.



Ce très beau séjour au Pays basque me réservait une dernière, formidable surprise!
Une escapade à Saint-Jean-de-Luz!


Cette petite ville située au sud de Biarritz a été une magnifique découverte!
La commune a une histoire mouvementée puisque Saint-Jean-de-Luz était autrefois surnommée « la Cité des Corsaires ». Contrairement aux pirates ou aux flibustiers, les corsaires étaient reconnus par le roi et habilités à s’emparer des bateaux ennemis. Leur butin était ensuite partagé entre le roi, l’amirauté et l’équipage des navires.
Les corsaires qui écumaient au 17è siècle la côte autour de Saint-Jean-de-Luz étaient souvent d’anciens pêcheurs basques, reconvertis. L’un des plus connus était le célèbre Coursic.

C’est également à Saint-Jean-de-Luz, « dans la liesse générale, » que Louis XIV épouse, en 1660, l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse.
« Leur union, » lit-on sur un écriteau de la ville, « consacre le rapprochement entre les deux principales puissances européennes de l’époque, la France et l’Espagne ».




Quelle belle journée à Saint-Jean-de-Luz!

Nous devrons bientôt quitter le Pays basque!
Ces trois semaines sont passées si vite! Et nous avons tant appris. Observé aussi des changements dans la région. Notamment, la vigueur, la place de plus en plus importante de la langue basque dans les activités quotidiennes et l’espace public.
Une langue basque fièrement revendiquée et qu’on entend maintenant partout, sur les marchés, dans les commerces, dans les médias. Une langue offerte en option dans la plupart des écoles, une langue que les enfants et les adolescents adoptent eux aussi, de plus en plus souvent.


Nous avons aussi appris toute l’importance qu’occupe la maison basque dans la culture du pays.
Solides, spacieuses, élégantes, méticuleusement entretenues, la maison basque (qu’on appelle « Etxea ») est beaucoup plus ici qu’un simple lieu d’habitation. Elle est au centre du noyau familial. La maison symbolise la sécurité, la pérennité de la famille. Elle lui procure son identité. L’Etxea (et ses dépendances) est en général transmise à un seul des enfants, l’aîné de la famille.

En terminant, comment pouvons-nous remercier les amis que nous avons retrouvés ici, sept ans après notre première visite?

Amis qui nous ont si généreusement invités, à l’une des meilleures tables de la ville, pour nous dire au-revoir!
Installés à la table du restaurant à midi trente, nous avons quitté l’établissement, après un somptueux repas, à 16h15! Près de quatre heures d’échanges, de rires, de questions qui fusent, de conversations à bâtons rompus!
Merci infiniment, Aline, Paulo, Monsieur et Madame L. !


Monsieur L. qui a aussi pris le temps de se déplacer, après le repas, une heure plus tard, jusqu’à la maison, afin de nous amener (comme le souhaitait Diana) du piment d’Espelette et de la blette de son jardin!

Merci! Merci! Merci!

Nous poursuivons notre voyage comme prévu, lundi, vers Cahors, dans le département du Lot. Nous retrouverons là-bas notre chère amie Christiane avec qui j’ai eu la chance de travailler, comme coopérant-bénévole, au Rwanda, entre 2011 et 2012. À dans quelques jours, Christiane!
Nous quittons le Pays basque comblés. Nous avons été ici si bien entourés!
Et nous reviendrons, sans aucun doute, dans ce pays, beau et accueillant comme nul autre!
Merci encore à tous!
Ez Adiorik! (Au revoir!)


Quelle belle aventure…Bravo à vous deux ! 🤗
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Merci beaucoup, Ben! Pour info, le thermomètre est monté ici hier à 41 degrés. Du jamais vu. La canicule a touché toute la France et particulièrement le Sud-Ouest. Bons préparatifs à vous aussi pour votre prochaine aventure!
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Quelle bonne nouvelle que vous puissiez retourner au Pays Basque qui faisait également partie de notre visite l’automne dernier et Espelette est une ville que j’aurais suggéré de visiter; calme, pittoresque, conviviale et gourmande ! Nous venons d’arriver chez nous après un mois dans le Lot et Garonne ! Des sentiers, des vues, des sentiers, des vues, des sentiers, des vues et de la nourriture délicieuse bien sûr! Portez-vous bien! Bon voyage!
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Merci beaucoup, Adrian et bon retour chez vous. Nous devrions nous rencontrer à Vancouver afin d’échanger nos tuyaux et nos bonnes adresses dans la région du sud-ouest. Peut-être autour d’un bon repas? Qu’en pensez-vous? Bon début d’été!
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Bonjour Max et Diana! Quelles belles aventures vous vivez. Je vous envie. Vos photos sont très belles.
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Merci infiniment, Sylvie! Très heureux de te lire de nouveau! Pour info, j’ai ajouté comme d’habitude, depuis 2-3 jours, une douzaine de nouvelles photos et d’autres infos, notamment sur Saint-Jean-de-Luz, une petite ville au sud de Biarritz que j’ai découverte vendredi, après la publication du blog! Un bijou de petite ville. Planifies-tu toujours parcourir le chemin de Compostelle? SVP fais-moi signe, et tiens-moi au courant. Ce serait chouette de se revoir bientôt!
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Bonne continuité!
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Chers Diana et Max, vous êtes tous les deux les meilleurs ambassadeurs du Pays Basque que je connaisse! Les traditions culinaires, festives , sportives auxquelles vous faites hommage, sans oublier la beauté de la nature et la générosité des habitants, sont fort attirantes! c’est super, puisqu’on aura le plaisir de vous revoir dans la région! A très bientôt dans une autre région magnifique, le Lot!!
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Merci infiniment, Christiane! Nous avons vraiment hâte de te revoir dans quelques jours! Amitiés.
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Cher Max,
Je suis tout à fait d’accord avec Christiane! Bonne continuation de voyage dans le Lot.
Restez prudents!
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Merci, Foodie!
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Merci à Diana et Max pour votre générosité lors de la semaine passée avec vous. Je suis rentré à Montréal avec quelques kilos en plus. Gracieuseté de l’excellente cuisine de Diana!
Après notre superbe voyage dans les Îles Éoliennes en Sicile en 2017, c’était très agréable de partager cette randonnée transpyrénéenne avec toi Max.
J’espère que nous n’attendrons pas 5 ans pour renouveler l’expérience!
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Merci aussi à toi, Alix! Tes connaissances sur le Pays basque sont impressionnantes et ta présence a vraiment enrichi notre séjour ici. Bien sûr pour une nouvelle randonnée ensemble! Tu as le bonjour d’Aline et de Paulo.
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Wesh Max,
Thank you for sharing your journey and joyful photos.
So centering to unplug from doom scrolling, to reflect and to enjoy solitude alternating with camaraderie. Scrumptious bouffe, des vues imprenables, réunions accentuées de rires, satisfying sense of accomplishment… and…pretty cool to be part of history, Max!
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Thank you so much, Junuary! We should compare notes & photos when we each return from our summer travels. Are you now settled in La Côte d’Azur?
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« Egoun on » Max et Diana … C’est bien ainsi qu’on dit « bonjour » en langue basque ?
J’ai beaucoup apprécié lire le récit détaillé de votre séjour au Pays basque. Je crois que vous êtes tombés sous le charme de cette splendide région qui a tant à offrir, Vous avez semble-t-il tout apprécié : les balades, les paysages, l’architecture, les traditions et la culture locales, sans oublier la gastronomie … on en a l’eau à la bouche ! Vous êtes désormais des basques d’adoption ! Même si vous subissez les effets de la canicule et que des records de température ont été battus depuis plusieurs semaines en France et en Europe, vous avez de la chance d’avoir eu beau temps pendant tout votre séjour pour explorer ce coin de pays … et surtout d’avoir échappé à un printemps vraiment pourri à Vancouver … Il pleut encore et il fait tout juste 16 degrés C pour ce premier jour de l’été !
Bravo pour le défi relevé avec ton frère, Max ! Une rando de 27 km avec 1250 m de dénivelé en une seule journée, c’est un bel exploit … Et heureusement que votre mésaventure dans le brouillard, qui aurait pu tourner au drame, s’est bien terminée !
Bon séjour à Cahors pour des retrouvailles avec votre amie !
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Quel beau message, Annie! Diana et moi te remercions. Nous avons souvent pensé et parlé de toi pendant notre séjour au Pays basque puisque ton coin de pays dans le sud-ouest n’est pas très loin. Et nous avons gardé de si bons souvenirs de nos rencontres avec toi à Prades puis en vélo le long du canal du midi. Nous sommes maintenant installés à Cahors, au bord du Lot, et tout va bien, sauf que nous avons des petits soucis avec la propreté de notre logement dans la vieille ville. C’était la Fête de la Musique hier et nous sommes allés goûter l’ambiance des concerts offerts dans la ville. Il y en avait pour tous les goûts. Nous avons apprécié écouter les chants en Occitan. C’est une nouvelle région ici, très belle, mais si différente du Pays basque. Le voyage de deux mois de Diana se termine dans quelques jours. Elle sera de retour le 1er juillet. Je crois que le beau temps revient à Vancouver pour le début de l’été. Ici, c’est tout le contraire. Nous aurons du temps gris toute la semaine, mais quel soulagement après les canicules des dernières semaines. À très bientôt, Annie. Et encore merci pour tes mots chaleureux d’amitié.
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Chers amis
Très heureux de vous lire. Le narratif superbement illustré captive du début à la fin et me rappelle une tournée effectuée dans la région il y a quelque 25 ans lors de mon échange à Nîmes. Bonne continuation. Je vous embrasse.
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Merci, Jean-Guy! Heureux également de te lire de nouveau! J’espère que tu vas bien. Où sur notre belle planète vas-tu passer l’été cette année? Amitiés à Tuyet. À très bientôt à Vancouver! A+
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