

Arrivée toute en douceur à Papeete, le jeudi 10 novembre, après un vol de 8 heures depuis San Francisco. Il est 5h30 du matin. Il fait 22 degrés. En descendant de l’avion, sur le tarmac de l’aéroport, une délicate odeur caresse nos narines. C’est le parfum des fleurs de frangipaniers qui flotte dans l’air chaud et humide du petit matin. Nous respirons à pleins poumons. Notre voyage commence plutôt bien.
Accompagnés de leurs ukulélés, un groupe de musiciens accueille avec un grand sourire les voyageurs, surpris, ravis de se retrouver sous les tropiques. Les musiciens entonnent en choeur une chanson traditionnelle tahitienne. « Maeva! » (Bienvenue)!
Les formalités sont remplies en un clin d’oeil, les bagages récupérés. A l’extérieur, Thérèse, la gérante de notre auberge nous attend, comme prévu. « Ia ora na » (Bonjour) Tahiti!

Vu le grand ciel bleu au-dessus de Papeete, nous décidons après le petit-déjeuner de profiter au maximum de notre première journée sur le sol tahitien.
Nous filons vers le centre-ville. En suivant, comme on nous l’a conseillé, la promenade du bord de mer, située à deux pas de notre auberge.
Après dix minutes de marche, alors que nous déambulons au soleil, heureux comme des enfants, une immense surprise nous attend. Devant nous, sur le chemin, à une centaine de mètres, quelque chose, un événement, se prépare. Sous nos yeux.

Quelques minutes plus tard, nous assistons, éberlués, fascinés, à un spectacle inouï de danse traditionnelle des îles Marquises!


Le spectacle célèbre l’arrivée, à Papeete, des premiers voiliers qui participent à une course épique autour du monde, le Globe 40.
Le trajet de la course – c’est la première édition cette année – donne le vertige: départ du port de Lorient, en France, puis cap vers Tanger – l’île Maurice – Auckland – Papeete – Ushuaïa (Argentine) – Recife (Brésil) – et retour à Lorient, en mars 2023. Un parcours de 9 mois.
Quatre équipages – Hollande, Japon, Canada, États-Unis – sont encore en lice. Et rien n’est joué. Il y a déjà eu deux abandons: un voilier marocain et un voilier français. Infos supplémentaires sur le Globe 40: ici





Quelle incroyable introduction à la culture de la Polynésie française!
Encore étourdis par ce spectacle inattendu, nous poursuivons notre route vers le centre-ville. Destination: le marché municipal de Papeete.






Première journée pleine d’enseignements!

Matinée beaucoup plus sobre le lendemain, vendredi 11 novembre.
Après une nuit de pluies torrentielles, le soleil, timidement, fait son apparition, et nous assistons, au centre-ville, vers 9h, à la très solennelle cérémonie du jour du Souvenir…


J’ai eu la nette impression en quittant la cérémonie que les sentiments étaient ici très mitigés quant à la présence militaire française en Polynésie. Le public était en grande majorité composé de « métros« , le nom qu’on donne ici aux ressortissants ou aux expatriés français établis en Polynésie. Les maohi, eux (les Tahitiens), brillaient par leur absence.

Sur les conseils d’autres voyageurs, nous allons un matin visiter une exposition d’artisanat des îles Tuamotu.
L’événement se tient au centre-ville de Papeete dans le très beau jardin de l’Assemblée électorale de la Polynésie française.

Les ressources de la mer et de la terre sont au coeur de ce grand « Salon des Tuamotu« . Une trentaine d’artisans ont été invités à exposer à Papeete pendant une dizaine de jours
Les oeuvres, confectionnées avec les matériaux disponibles sur ces îles lointaines, sont remarquables!






Chapeau à tous les exposants!
Moeata Tahiri, présidente du comité organisateur de l’exposition explique que les Tuamotu « sont un vivier de ressources. Trop souvent, nous asssocions les Tuamotu au coprah. Mais il y a beaucoup d’autres ressources: le miki miki, les fibres de coco, le kere, les gousses d’acacia, le bois flotté, les coquillages et bien d’autres ressources… »
Une autre très belle expérience vécue à Papeete! Félicitations à tous les artistes!

Il faut déjà songer à quitter Papeete! Nous partons ce matin.
Avant notre départ, nous vous laissons avec quelques dernières images prises hier matin, dimanche, au marché municipal de la ville.





Nous partons donc comme prévu ce matin pour la deuxième étape de notre voyage: l’île de Moorea.
Un trajet de 35 minutes en traversier depuis Papeete.

Notre séjour en Polynésie française n’aurait pas pu mieux débuter. Nous sommes en pleine forme. Tout va bien. On vous embrasse.
