À chacun son chemin…

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Mercredi 20 juillet, en route vers les Pyrénées, 13è étape (sur 17), entre les villages de Pomps et Maslacq…
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… au coeur d’une région magnifique, le Béarn! – l’une de mes plus belles découvertes cet été.
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La carte du Béarn que traverse en partie le GR65. D’Arzacq-Arraziguet, où j’ai fait halte une nuit, à Arthez-de-Béarn, avant d’entrer, après Navarrenx, au Pays basque. Les villages de Pomps et Maslacq, où j’ai aussi passé la nuit, sont respectivement situés au nord et au sud d’Arthez-de-Béarn.

Il m’a fallu plusieurs semaines cette fois-ci pour me remettre de l’expérience du Chemin. Me remettre physiquement d’abord. Mais pas seulement.

Plusieurs semaines passées à trier, au calme, à Saint-Jean-Pied-de-Port, à Paris, puis à Vancouver, tout ce que j’avais vu et vécu cet été sur le GR65. 

Plusieurs semaines pour prendre un peu de recul. Et réaliser que j’avais enfin terminé – et réussi! – mon projet un peu fou de randonnée entamé, il y a plus de quatre ans, au Puy-en-Velay!

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Célébration à Saint-Jean-Pied-de-Port, le jeudi 28 juillet, trois jours après la fin de mon périple. Je repars le lendemain, en train, pour Paris. Mission accomplie. Au-revoir, Pays basque – à bientôt! Restaurant Le Chaudron, Place des Remparts.

Avant d’aller plus loin, récapitulons.  

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Dimanche 17 juillet, étape 10 entre Barcelonne-du-Gers et Miramont-Sensacq (Landes)

J’ai parcouru, en trois « saisons » sur le GR65 (2018, 2019, 2022), les 740 kilomètres de « la Via Podiensis », la Voie du Puy qui emmène marcheurs et pèlerins du Puy-en-Velay, en Haute-Loire, jusqu’aux Pyrénées. 

Voir ici et ici les trajets effectués au printemps 2018 et au printemps 2019. (SVP cliquer sur les mots/chiffres en caractères gras pour avoir des détails supplémentaires).

Et voir ici l’esprit dans lequel j’ai entrepris ce projet en 2018.

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Le tracé complet de « la Voie du Puy ». Soulignées en bleu, les villes/communes où j’ai soit commencé, soit terminé chacune de mes trois « saisons » sur le chemin de Compostelle en France: Le Puy-en-Velay – Conques (2018), Cahors – Nogaro (2019), Conques – Cahors (2022) et Nogaro – Saint-Jean-Pied-de-Port (2022).

J’ai terminé cette randonnée épique en franchissant comme prévu cet été, entre le 5 et le 25 juillet, 325 kilomètres. Répartis en 17 étapes et deux tronçons.

Tronçon 1. = 8 étapes: De Conques (Aveyron) à Cahors (Lot) =136 kms. Voir ici l’article précédent.

Tronçon 2. = 9 étapes: De Nogaro (Gers) à Saint-Jean-Pied-de-Port (Pays basque) = 189 kms. Nous y sommes. Voir la carte ci-dessus.

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Lundi 18 juillet, étape 11, une randonneuse solitaire entre Miramont-Sensacq (Landes) et Arzacq-Arraziguet (Béarn)

Depuis le printemps 2018, j’ai eu le bonheur de traverser, en partie, huit départements, dans l’ordre suivant. ( ) = le code du département.

La Haute-Loire (43) – la Lozère (48) – l’Aveyron (12) – le Lot (46) – le Tarn-et-Garonne (82) – le Gers (32) – les Landes (40) et les Pyrénées-Atlantiques (64)

Que retenir et quelles leçons tirer de ce périple de 740 kilomètres effectué sur les merveilleuses routes du sud-ouest de la France? 

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Samedi 23 juillet, étape 15, entre Navarrenx (Béarn) et Bellevue (Pays basque)

Cette longue randonnée a d’abord été, pour moi, une expérience hors du commun. Une aventure inoubliable.

Une aventure qui incite aussi à la réflexion, à l’introspection.

Comment en serait-il autrement? – Après avoir parcouru seul, la plupart du temps, 740 kilomètres. (Marcher seul était mon choix, dès le départ).      

Voici donc, sur cette épopée, quelques réflexions et observations personnelles – qui n’engagent que moi.

Puisque, selon ses circonstances, sa situation, son état d’esprit, chacun vit, sur le GR65, une expérience différente.

A chacun son chemin.

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Entre Pomps et Maslacq, le mercredi 20 juillet.
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Randonneurs australiens, suisses, américains, français et canadiens réunis autour de la table de la ferme Gainekoetxea, à Ostabat, au Pays basque, le dimanche 24 juillet. Nous rejoindrons tous le lendemain, Saint-Jean-Pied-de-Port, 25 kms au sud.

Le 1er constat, très personnel, c’est qu’au fil de ces trois saisons, le chemin de Compostelle en France s’est peu à peu, pour moi, profondément transformé, métamorphosé.

À chacun de mes retours sur le GR65, le chemin a pris, inexorablement, une dimension différente.

Il y a d’abord eu, au départ du Puy-en-Velay, une dimension spirituelle. De nombreux marcheurs croisés sur le GR65, en 2018, étaient sur la route, semble-t-il, dans le cadre d’une démarche religieuse, pieuse.

Le terrain s’y prête. Il y a entre Le Puy-en-Velay et Conques des chapelles splendides, des églises magnifiques. Où les pèlerins, souvent, s’arrêtent. Prient. Allument un cierge parfois. Ce premier tronçon du chemin, en Haute-Loire, en Lozère, en Aveyron, est tout simplement somptueux. Il invite à la méditation, à l’intériorisation.

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Les édifices et symboles religieux sont de moins en moins fréquents sur le GR65 à mesure que l’on se rapproche des Pyrénées. Mais ils sont toujours présents. Ci-dessus, le lundi 25 juillet, avant l’arrivée à Saint-Jean-le-Vieux, à 4 kms environ de Saint-Jean-Pied-de-Port.

Changement radical au printemps 2019 lors de ma deuxième saison sur le GR65!

Entre Cahors et Nogaro, la dimension spirituelle du chemin s’est estompée. Remplacée par le bonheur pur et simple de découvrir, dans des régions superbes, dans le Quercy, en Gascogne, dans le Gers, toute la palette et la richesse de la cuisine du Sud-Ouest!

Foie gras, pâtés, rillettes, canard confit, fromages, vins, armagnac. Je ne me suis pas privé! Et je reprenais vite, midi et soir, autour des « plats du jour » et des repas dans les maisons d’hôtes, les quelques kilos perdus lors de mes étapes quotidiennes.

Ce deuxième tronçon du chemin a été, pour moi, en un mot, épicurien. Je ne m’y attendais pas. Je me suis laissé tenter. Et je n’ai aucun regret! 

Quel bonheur de goûter à Cahors, à Montcuq, à Auvillar, à Eauze, à Montréal-du-Gers, à Nogaro, à des plats fabuleux! 

J’ai découvert, au fil de ces étapes, dans le Gers surtout, une façon de vivre bien particulière. Un art de vivre en fait qui célèbre, autour de la table, des produits du terroir, convivialité et plaisir partagé.  

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Poivrons farcis accompagnés de fromage fondu et de piperade, à Pomps (Béarn), le mardi 19 juillet.

Ma troisième saison enfin, celle que je viens de terminer, a eu, comme principale caractéristique, l’effort physique. Effort intense. Quotidien. Ininterrompu. Cela n’a pas été facile. 

Premier défi? Sur cette dernière section du chemin, entre Nogaro et Saint-Jean-Pied-de-Port, les villages, les lieux habités sont beaucoup plus rares. Les hébergements, les commerces et les points d’eau aussi.

Il faut donc faire de plus longues étapes. De 22 à 25 voire 27 kilomètres par jour. Beaucoup plus que la moyenne à laquelle je m’étais confortablement habitué – de 18 à 21 kilomètres environ par étape.

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Étape 16, le dimanche 24 juillet, 25 kms entre Bellevue et Ostabat, dans les Pyrénées-Atlantiques

Second défi, il y a eu à la mi-juillet, dans le sud-ouest de la France, un long épisode de canicule. Alors que je débutais le deuxième tronçon de ma randonnée à Nogaro (Gers), le thermomètre est monté, en quelques jours, à 37, 38 puis 39 degrés.

Pour éviter la grande chaleur, comme la plupart des pèlerins, je quittais mon logement au lever du jour, autour de 6 heures. 

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6h30 du matin, rue Carnot, au coeur de la petite ville d’Aire-sur-l’Adour, dans les Landes. J’ai quitté mon hébergement 30 minutes plus tôt et j’ai posé mon sac devant l’une des seules boulangeries ouvertes si tôt ce matin-là. A l’intérieur, « les petites mains », essentielles au chemin, préparent mon ravitaillement (sandwiches, salade) pour la journée.

Le samedi 16 juillet, il a fait plus de 40 degrés sur le chemin lors d’une de mes plus longues étapes (25 kms) entre Nogaro et Barcelonne-du-Gers. 

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En pleine canicule entre Nogaro et Barcelonne-du-Gers, le samedi 16 juillet. Cette étape a sans doute été l’une des plus difficiles en trois saisons sur le GR65. Une étape homérique.

Seul sur le GR65 ce jour-là, et cheminant le plus vite possible sous un soleil de plomb, j’ai commencé à regarder de façon beaucoup moins sympathique les immenses champs de maïs, puis les champs de fleurs de tournesol – interminables – par lesquels passe le chemin dans cette partie du Gers. J’avais parfois l’impression de marcher dans un four.

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Un groupe de randonneurs longe en plein soleil, le samedi 16 juillet, un champ de fleurs de tournesol

Tous mes respects aux agriculteurs qui doivent, l’été, assurer la gestion et l’irrigation de ces vastes champs. 

J’ai dû boire en six heures de marche plus de 4 litres d’eau.

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Alleluia! Alleluia! Il me reste quand même vingt bonnes minutes de marche avant le village…

Heureusement, en arrivant à destination, à Barcelonne-du-Gers, la maîtresse de maison, à La Bastide du Cosset, a eu l’immense gentillesse de m’ouvrir la porte de ma chambre d’hôtes. il était midi 30. Merci, Florence! J’étais littéralement trempé de sueur.

Après ma douche, je me suis aperçu que mon tee-shirt (bleu), sur le plancher, avait changé de couleur. Il était devenu presque blanc. La sueur, séchée, y avait laissé de grandes traces blanches. 

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Le petit jardin de la Bastide du Cosset, une ancienne maison de Maître, entièrement restaurée. Une excellente adresse à Barcelonne-du-Gers.

Seconde étape caniculaire le lendemain, dimanche 17 juillet, jusqu’au village de Miramont-Sensacq, dans les Landes – où une bonne surprise m’attendait!

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Après 5 heures de marche, quel plaisir d’arriver à La Maison du Bos, une bâtisse du 18è siècle, rénovée elle aussi, à Miramont-Sensacq. Calme et confort assurés pour les randonneurs.

Autour de la table ce soir-là, un couple hollandais, ex-pèlerins, accompagnés de leur fille. Le couple vient de publier un ouvrage illustré qui retrace leur aventure et leurs rencontres sur le chemin de Compostelle, en France et en Espagne, quinze ans plus tôt. Le livre contient de merveilleuses photos. 

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Salade de tomates du jardin à la Maison du Bos, à Miramont-Sensacq

Pour célébrer la publication de leur ouvrage, ce couple, charmant, a décidé de revisiter, en famille et en voiture cette fois, quelques-uns des lieux marquants de leur pèlerinage. Un projet qui a été, pour eux, déterminant. Ils s’étaient arrêtés, jadis, à La Maison du Bos. 

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Souper à la Maison du Bos. Ce que la photo ne montre pas, c’est mon état avancé d’épuisement. Après une autre étape de 20+ kms et malgré une sieste, je tiens à peine debout. Départ, le lendemain, à 6h, pour Arzacq-Arraziguet.

Heureusement, la canicule, peu à peu, s’est atténuée les jours suivants.

Et j’ai pu poursuivre plus sereinement mon chemin dans le Béarn puis au Pays basque.

J’ai rencontré en route une pléiade d’individus, attachants, étonnants.

Comme ces trois pèlerins croisés le 19 juillet dans le Béarn entre Arzacq-Arraziguet et Pomps.

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Théo, Florian et Louis cheminent ensemble, souriants, décontractés, sur le GR65. Ils vont jusqu’à Santiago, en Espagne. Florian (au milieu) me parle du Vietnam, où il est allé en 2014. Il a loué à Saïgon avec un ami, une moto. Et les deux compères ont traversé le pays jusqu’à Hanoï puis Sapa. Très impressionné par la maturité de ces trois jeunes gens. Bonne route, messieurs!

Autre rencontre le lendemain, avec une dame d’un certain âge, très digne, la mère du propriétaire de ma chambre d’hôtes, à Maslacq, dans le Béarn. Nous conversons sur la galerie.

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Chambre d’hôtes La Ferme du Bicatou, à Maslacq, le mercredi 20 juillet.

Madame G. m’explique, dans une langue admirable, qu’elle regrette la disparition du Béarnais, une variante du Gascon, qu’on parlait autrefois à Maslacq. Le Béarnais a presque disparu aujourd’hui. On l’entend encore parfois, parlé par les anciens, sur les marchés et sur les places des villages. On l’enseigne  à l’école, mais la langue meurt peu à peu.

Le Béarnais était pourtant, jusqu’à la Révolution, la langue administrative et juridique de l’état du Béarn.

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En quittant Maslacq le jeudi 21 juillet

Deux jours plus tard, après avoir quitté Navarrenx, en route pour Bellevue, au Pays basque, je rencontre sur le chemin, près du bourg de Lichos, Josiane. Longue et amicale conversation.

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Josiane, près de son domicile, sur le GR65, dans la commune de Lichos, au Pays basque, le samedi 23 juillet.

Josiane en a gros sur le coeur ce jour-là. Et veut le faire savoir. Le problème? Elle est retraitée, sans véhicule et dépend entièrement de ses enfants pour ses déplacements – ses rendez-vous, aller faire des emplettes ou voir des amis. Le village le plus proche, avec des commerces, Mauléon-Licharre, est à 10 kilomètres. Pau, la préfecture, est à plus de 50 kilomètres. Comment faire?

La commune de Lichos, me dit-elle, a récemment mis en place un service de navette, presque gratuit, pour les anciens. Mais les communications avec le chauffeur se font uniquement par SMS… et Josiane a du mal avec les SMS…

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Point d’eau près de Navarrenx

Mes trois dernières étapes entre Navarrenx et Bellevue (18 kms), Bellevue et Ostabat (25 kms) et Ostabat et Saint-Jean-Pied-de-Port (25 kms) sont parmi les plus belles!

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Sur le GR65 entre le Béarn et le Pays basque
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En arrivant à Bellevue, à proximité de la ferme Bohoteguia, le samedi 23 juillet
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La fenêtre de ma chambre d’hôtes à Bellevue, grande ouverte (au milieu) au deuxième étage, donne sur le paysage de rêve, ci-dessous. Il n’y a, ce jour-là, aucun autre client dans la maison. Bonheur absolu.
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Les randonneurs ont choisi ce soir-là de dormir un peu plus bas sur le GR65, à la ferme Bohoteguia, quelques centaines de mètres plus loin. 
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6h30 du matin, au départ de l’avant-dernière étape, la 16è: Bellevue-Ostabat, le dimanche 24 juillet.

Et les pèlerins?

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En route pour Ostabat, le dimanche 24 juillet

La plupart des riverains ou des automobilistes qui croisent les randonneurs sur le GR65 sont loin d’imaginer à quoi ressemble la réalité quotidienne des pèlerins.

En un mot comme en mille, on ne chôme pas sur le chemin.

Il faut le matin planifier soigneusement son itinéraire et son ravitaillement. Se munir de pain, de fromage ou acheter à la boulangerie (s’il y en a) de quoi s’alimenter. Il faut repérer à l’avance, sur les cartes, les points d’eau. Ou être condamné à porter dans son sac 2 ou 3 litres supplémentaires.

(Astuce: en général, les cimetières sont des sources sûres d’approvisionnement en eau potable. Pousser la barrière du cimetière, chercher le robinet qui sert à remplir les vases et à arroser les fleurs sur les tombes. Remplir sa gourde).

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Delphine et Josée, pèlerines, croisées régulièrement sur le GR65 depuis Barcelonne-du-Gers. Delphine (à gauche) vit en Haute-Savoie. Josée, elle, habite Montréal.

Il faut aussi, impérativement, prendre chaque soir bien soin de ses pieds. C’est la grande affaire! Chacun a sa méthode, ses pommades, ses conseils.

Il faut laver et faire sécher son linge. Trouver le temps de communiquer avec la famille, les amis.

Il faut se préparer mentalement et physiquement à affronter le lendemain le soleil, le vent, la pluie, la fatigue, les difficultés du chemin. Le GR65 monte régulièrement à l’approche des Pyrénées, l’effort est constant. Être pèlerin n’est pas de tout repos.

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Montée de la crête vers la chapelle de Soyartz, avant l’arrivée à Ostabat, le dimanche 24 juillet

Pour ceux qui portent leur grand sac, il faut enfin chaque matin, avant de reprendre la route, refaire et vérifier son bagage. Ce n’est pas toujours facile ou évident à 5h30 ou 6h le matin!

Une pèlerine a éclaté en sanglots devant moi cet été, en disant: « Je viens de prendre ma retraite pour ne plus avoir de routine. Et voilà que sur le chemin je dois tous les matins suivre la même routine pour préparer et vérifier mon sac! J’ai failli abandonner. »     

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Après six heures de marche le dimanche 24 juillet, enfin!, à l’horizon, le village d’Ostabat, au Pays basque. C’est juste avant Ostabat que se rejoignent trois des grandes voies jacquaires qui mènent vers Compostelle: la voie du Puy, la voie de Vezelay et la voie de Tours.
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Axoa de veau servi à Ostabat, le dimanche 24 juillet

Mais il y a aussi tant de côtés positifs dans la vie de pèlerin!

La solidarité, le partage et le respect entre les randonneurs.

Le sentiment très fort de parcourir, côte à côte, des chemins splendides.

De franchir, ensemble, avec succès, des étapes difficiles.

Le sentiment aussi, parfois, sur le chemin, surtout vers la fin, à l’approche des Pyrénées, d’être invincible!

Car parcourir plusieurs jours de suite, sans gros pépins, des étapes de 25-27 kilomètres, cela donne beaucoup d’assurance!

D’un autre côté – essentiel pour moi – la marche tonifie et aide aussi à clarifier, à mettre en perspective tellement de choses!

A l’heure de Twitter, de TikTok et des bulletins continus d’informations, quel repos pour l’esprit de pouvoir marcher en silence, en paix, chaque jour, pendant des semaines, en pleine nature.

Et être assuré, à la fin de la journée, d’avoir un toit, un lit, un bon souper, des compagnons de route, souvent. C’est un privilège inouï. 

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Inscription (avec faute d’orthographe) sur le GR65 entre Barcelonne-du-Gers et Miramont-Sensacq (Landes), le dimanche 17 juillet.

Deux rapides observations – et une anecdote – avant de conclure.

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Benat, ci-dessus, propriétaire depuis plus de 20 ans de la ferme Gainekoetxea, à Ostabat, met un point d’honneur tous les matins à entonner, fièrement, devant les pèlerins, au petit-déjeuner, de magnifiques chants basques!…
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… pendant que son épouse, Lucie, supervise la restauration et la logistique des hébergements. Ce n’est pas toujours facile de gérer un gîte ou une maison d’hôtes sur le GR65, surtout en temps de canicule et de pandémie. Le petit-déjeuner, par exemple, doit être préparé et servi à 6h, parfois plus tôt. Merci infiniment pour cette belle halte chez vous, Benat et Lucie!

Observation 1. – Il y a, malheureusement, sur le chemin, très peu de diversité parmi les randonneurs. En trois saisons, je n’ai aperçu que quelques Asiatiques (Vietnamiens, Coréens pour la plupart) et un seul autre Noir sur le GR65. 

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Lors de ma dernière étape entre Ostabat et Saint-Jean-Pied-de-Port, le lundi 25 juillet

Observation 2. – Au fur et à mesure qu’on se rapproche des Pyrénées, la proportion et la fréquence du « goudron » sur le GR65 augmente. Ce n’est plus un chemin mais une véritable route qui emmène les marcheurs vers la montagne. Même si les véhicules sur ces petites routes restent rares, c’est dommage! Pourquoi ne pas convertir certains de ces tronçons en sentiers de marche?

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Entre Maslacq et Navarrenx, le jeudi 21 juillet

Une dernière anecdote.

Au terme de mon avant-dernière étape entre Bellevue et Ostabat, j’arrive vers 13 heures à la ferme Gainekoetxea, mentionnée plus haut. Il est encore tôt. Les propriétaires sont absents et ma chambre n’est pas encore disponible. Il faut patienter.

Sur l’une des terrasses de la propriété, je rencontre Monica, une redoutable randonneuse suisse qui franchit quotidiennement des étapes de 30 à 35 kms. Monica est arrivée il y a plus d’une heure déjà. Elle est fraîche comme une rose. Pas une goutte de sueur. Je n’en reviens pas. Que mange-t-elle donc le matin? 

Une trentaine de minutes plus tard, arrive un troisième pèlerin, Russell. Il est rouge comme une pivoine, transpire abondamment et souffle comme une cheminée. Je me sens mieux. Enfin, un semblable.

Après avoir repris haleine, Russell nous apprend qu’il habite, avec son épouse, en Oregon. Nous parlons tous les trois, calmement, de voyages. Russell mentionne qu’il a habité, enfant, en Afrique, à Lagos, au Nigéria. Moi aussi!! Je dresse l’oreille et je l’écoute.

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Russell, sur la terrasse de la ferme Gainekoetxea, à Ostabat, au Pays basque, le 24 juillet.

J’apprends avec stupéfaction que le père de Russell travaillait pour la CIA, à l’ambassade américaine de Lagos, entre 1958 et 1961. Avant et après l’indépendance du pays. Neuf ans avant l’arrivée de notre famille à Lagos. Mais nous voilà lancés dans une conversation animée où Russell mentionne des lieux qui font partie du folklore et de l’histoire intime de notre famille. Le club Ikoyi, les quartiers Apapa, Ikeja, Victoria island. L’hôtel Federal Palace à partir duquel le « Banana Boat » emmenait les baigneurs le dimanche sur la plage de Tarkwa Bay, au large de Lagos. Incroyable!

Russell a connu et vécu tout cela, lui aussi, neuf ou dix ans avant nous. Nous habitions à Ikoyi. Son père, lui, pour des raisons de logistique, habitait Ikeja, près de l’aéroport. Et il y avait déjà, me dit Russell, dans ce quartier, des embouteillages monstres…   

Qui aurait pu prévoir que nous nous rencontrerions un jour, à Ostabat, au pied des Pyrénées? Ce type de rencontre résume assez bien l’esprit d’un chemin où il se passe, quotidiennement, bien des choses. « Radio Compostelle » émet 24 heures sur 24.

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Dernière étape, Ostabat-Saint-Jean-Pied-de-Port, le lundi 25 juillet…
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Près du village de Gamarthe, quelques kilomètres avant Saint-Jean-le-Vieux.
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Le clocher de l’église de Saint-Jean-le-Vieux pointe à l’horizon, le lundi 25 juillet. On aperçoit au loin les Pyrénées. Plus que sept ou huit kilomètres avant de rejoindre Donibane Garazi, Saint-Jean-Pied-de-Port. Mon périple, commencé il y a plus de quatre ans au Puy-en-Velay, est presque terminé!
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Mon carnet de pèlerin, dûment estampillé au fil de mes trois saisons passées à randonner sur le GR65
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Chaque sceau, daté, représente une étape et certifie ma halte pour la nuit dans un des hébergements situés sur le chemin de Compostelle en France, entre Le-Puy-en-Velay et Saint-Jean-Pied-de-Port.

Quel été fantastique!

Avec Diana: Montréal – Paris – le Pays basque – Cahors – Toulouse – puis le GR65, pour moi.

Malgré tous ces déplacements, Diana et moi, avons, pour l’instant, échappé à ce satané virus. Nous sommes tous les deux en excellente santé.

Et nous tenons à remercier ici tous ceux et celles croisés sur la route depuis notre départ de Vancouver, le 20 avril. En particulier:

Mon frère Alix venu nous rejoindre au Pays basque.

Aline, Paulo, Monsieur et Madame L., Monsieur A., à Saint-Jean-Pied-de-Port. Merci infiniment!

Christiane pour son amitié et les bons moments passés à Cahors.

Merci aux randonneurs rencontrés sur le GR65 cet été – Sylvie (Lyon), Sylviane (Loire), Sandrine (Gers & Cuba), Isabelle (Toulouse), Delphine et Josée, Gilles, Didier et Véronique, de la région de Nice! Bonne rentrée à tous les trois!

Et merci, surtout, à Diana

20 août 2022 Memorial Park vancouver 3
Après trois mois et demi de voyage, cela fait du bien d’être de retour à la maison! Ci-dessus, au milieu d’un pique-nique, au Memorial Park (41st Avenue & Fraser) dans l’est de Vancouver, le samedi 20 août, et…
29 août 2022
… avec mon ami Brian lors d’une randonnée en vélo le long de la rivière Fraser, en territoire Musqueam, au sud de Vancouver, le lundi 29 août.

Bonne fin d’été à tous!

En marche (325 kms) vers les Pyrénées

Que de chemin parcouru depuis notre départ du Pays basque le 20 juin!

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La carte des nouvelles appellations des provinces françaises, actées en 2016. En Occitanie, encerclé en bleu, le département du Lot dont Cahors est le chef-lieu. Après notre séjour au Pays basque, nous nous sommes installés à Cahors pendant dix jours.
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Tous les mercredis et samedis se tient à Cahors, devant la cathédrale Saint-Etienne, un grand marché
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marché qui, parfois, réserve bien des surprises
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comme la rencontre étonnante, conviviale, complètement inattendue, le mercredi 22 juin, avec…
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Robinson, maraîcher lotois, né à Aquin, dans le sud d’Haïti! Après avoir longtemps vécu en Guyane française, Robinson est, depuis quinze ans, installé dans le Lot où il gère son entreprise agricole. Il est présent le mercredi et le samedi sur le marché de Cahors! Quelle bonne surprise! Bravo, Robinson!

Malgré quelques soucis liés à notre logement dans la ville médiévale, nous avons eu le grand bonheur de revoir, lors de notre séjour à Cahors, notre amie Christiane!

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En compagnie de Christiane, le vendredi 24 juin, au bord du Lot, devant le pont fortifié Valentré qui enjambe la rivière. Bienvenue à Cahors, Christiane!

Entre deux randonnées, la découverte des jardins, des trésors de la ville et nos longues conversations, retrouvailles chaleureuses avec Christiane, que j’ai eu la chance de rencontrer pour la première fois à Kigali, en 2012, lors de notre mission commune de coopération au Rwanda. 

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Christiane et Diana en grande conversation pendant l’escalade, le samedi 25 juin
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du magnifique Mont Saint-Cyr situé au-dessus de Cahors
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Une partie de la ville médiévale de Cahors nichée dans une des boucles du Lot. Au premier plan, le pont Louis-Philippe. Un peu plus loin, le pont ferroviaire de la SNCF.

Merci d’être venue nous rendre visite, Christiane! A bientôt!

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8 heures du matin, moment de calme pour Diana, place St-James, dans la vieille ville de Cahors, avant une nouvelle journée d’aventures … et de découvertes culinaires en Occitanie.
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Salade de chevrier (fromage au lait de chèvre, chaud) suivie d’une
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… aiguillette de poulet accompagnée de légumes du marché, restaurant Le Bergougnoux, Cahors.
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Sur un mur de la vieille ville de Cahors, le 27 juin 2022

Comme je le mentionnais un peu plus haut, notre séjour vers et à Cahors n’a pas été de tout repos.

Le 20 juin, notre train entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Bayonne a été annulé sans aucun préavis, à la dernière minute, pour cause de grève à la SNCF.

Nous avons heureusement pu rejoindre Bayonne grâce à la gentillesse du propriétaire de notre logement qui nous a emmené à Bayonne dans sa voiture. Plus de deux heures de route aller-retour. Merci infiniment, Monsieur A! 

A Cahors, moins de deux jours avant notre départ, alors que nous préparions nos valises, Diana reçoit un message de sa compagnie aérienne (Lufthansa/Air Canada) lui annonçant l’annulation pure et simple de son vol de retour Toulouse-Vancouver, prévu le 1er juillet.  

Nous essayons en ligne de trouver un nouveau vol. En vain. Nous sommes probablement des milliers dans le même cas. Les médias français et canadiens annoncent une pagaille générale dans les aéroports dès le lendemain, le 30 juin. 

Nous avions par chance, depuis longtemps, planifié passer notre dernière nuit dans le sud-ouest dans l’unique hôtel de l’aéroport de Toulouse – vu le vol matinal de Diana pour Vancouver.

Dès notre arrivée à l’aéoport, le 30 juin, dans l’après-midi, nous nous précipitons au comptoir de Lufthansa. Miracle! En vingt minutes, trois agentes se sont relayées devant leurs écrans et téléphones portables et ont offert une nouvelle réservation à Diana, pour le lendemain matin!

Nous avons, pendant tout notre voyage, été entourés d’anges gardiens!

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Nos trois fées à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, le jeudi 30 juin, devant le comptoir de Lufthansa. Merci Lolona, Caroline (chef d’escale de Lufthansa à Toulouse) et Samira! – Photo: Diana.

Après avoir, le 1er juillet, à l’aéroport de Toulouse, dit au revoir à Diana, j’ai pris la navette vers le centre-ville et j’ai sauté dans un train, à la gare de Toulouse-Matabiau. Heureusement, aucune grève ce jour-là.

Destination: Le-Puy-en-Velay, en Haute-Loire, où je suis arrivé, en début de soirée, après sept heures de voyage, via Nîmes et un magnifique trajet en TER dans les Cévennes entre Alès (Gard) et Langogne (Lozère). Je devrai absolument repasser dans cette région.

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Point de départ historique du chemin, Le-Puy-en-Velay est aujourd’hui reconnue comme la capitale européenne du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
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Un autre samedi, un autre marché. Ci-dessus, la rue Chaussade, près de la place du Martouret, le samedi 2 juillet
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Ci-dessus et dessous, la rue Saint-Pierre, dans la vieille ville du
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du Puy-en-Velay, chef-lieu du département de la Haute-Loire.

C’est ici, au printemps 2018, qu’a débuté mon aventure sur le chemin de Compostelle.   

Je me souviens de ma première étape: Le-Puy-en-Velay – Montbonnet, 15 kms.

J’avais ce printemps-là parcouru 207 kms jusqu’à Conques. 

Le printemps suivant, en 2019, j’avais cheminé 219 kilomètres entre Cahors et Nogaro, une petite ville située dans le département du Gers. 

Mon objectif cette fois-ci est de compléter les deux tronçons du GR65 que je n’ai pas encore parcourus entre Le Puy en Velay et Saint-Jean-Pied-de-Port –  soit 325 kms, selon le schéma suivant

Fiche-Puy
Mon trajet cet été le long du GR65. Tronçon = De Conques à Cahors. Tronçon = De Nogaro à Saint-Jean-Pied-de-Port.

Tronçon 1 – Entre Conques (Aveyron) et Cahors (Lot) = 136 kms. 8 étapes. Moyenne, 17.1 kms par étape.

Tronçon 2 – Entre Nogaro (Gers) et Saint-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques) =189 kms. 9 étapes. 20.8 kms par étape.

Total: tronçon 1. + tronçon 2. = 325 kilomètres

29 juin 2022
Un couple de randonneurs rencontré sur le GR65 la veille de notre départ de Cahors, le 29 juin. Leur objectif: atteindre Nogaro, dans le Gers. C’est exactement l’itinéraire que j’ai emprunté au printemps 2019. C’est plutôt bon signe d’avoir échangé avec eux ce jour-là.

Je reprends la route mardi, le 5 juillet.

Cela fait plus de trois ans que j’attends ce moment!

Mais, comment aller du Puy-en-Velay jusqu’à Conques? Rien de plus simple. Il faut simplement réserver sa place à bord du bus de Compostelle qui, d’avril à octobre, transporte tous les jours les pèlerins sur le chemin entre Le-Puy-en-Velay et Saint-Jean-Pied-de-Port. Informations supplémentaires ici ou ici.  

Mon sac sera de nouveau acheminé tous les matins via la Malle postale (tronçon Conques-Cahors) et par Transport Claudine (tronçon Nogaro-SJPP) et sera déposé avant 17h à mon hébergement. Excellent service, ponctuel, fiable. (SVP cliquer sur les liens en caractères gras pour obtenir des détails supplémentaires).

Pour les hébergements, tout au long du trajet, j’ai encore privilégié les chambres d’hôtes. Plus confortables et pratiques. Tous les soirs, le randonneur dispose d’une chambre individuelle, dans une maison ou une petite auberge tenue par les gens du pays. La formule comprend aussi le souper, préparé en général avec des produits frais de la région et le petit-déjeuner. Les repas sont pris autour d’une table commune mais restreinte.

Une exception à la règle, je passerai la nuit du 4 juillet à l’abbaye Sainte-Foy de Conques. 

Il faudra être prudent cet été sur le chemin. La pandémie repart en France. Le nombre de cas est partout en hausse. Quelle bonne idée nous avons eue d’accepter à Montréal, fin avril, notre 2è rappel/4è dose de vaccin contre le Covid. Si je suis éligible à une 5è dose en France avant mon départ, prévu le 8 août, je n’hésiterai pas une seconde.   

conques
Souvenir de mon arrivée à Conques, en mai 2018. Le temps avait été particulièrement maussade sur le GR65 cette journée-là. Heureusement, cette année, la météo prévoit pour les prochains jours, entre Conques et Cahors, du temps chaud et ensoleillé.

Plusieurs d’entre vous m’ont demandé le détail de mes étapes sur ces deux tronçons du GR65 cet été.

Les voici.

Tronçon 1. – Conques – Cahors (136 kms)

1. – Mardi 5 juillet = Conques – Decazeville (19 kms) – (Département de l’Aveyron)

2. – Mercredi 6 juillet = Decazeville – Montredon (11 kms) – (Département du Lot)

3. – Jeudi 7 juillet = Montredon – Figeac  (19 kms)

4. – Vendredi 8 juillet = Figeac – Le Puy-Clavel (19 kms)

5. – Samedi 9 juillet = Le Puy-Clavel – Mas de Games/Limogne-en-Quercy (26 kms)

6. – Dimanche 10 juillet = Mas de Games/Limogne-en-Quercy – Varaire (12 kms)  

7. – Lundi 11 juillet = Varaire – Le Pech/Laburgade (19 kms)                                           

8. – Mardi 12 juillet = Le Pech/Laburgade – Cahors (12 kms)

Mercredi 13 juillet = jour de repos à Cahors

cahors
Devant le Pont Valentré à Cahors, le lendemain de notre arrivée, le mardi 21 juin

Tronçon 2. – Nogaro – Saint-Jean-Pied-de-Port (189 kms)

Jeudi 14 juillet (Fête Nationale) = Cahors – Toulouse – Nogaro (SNCF)

Vendredi 15 juillet = Jour de repos à Nogaro

9.Samedi 16 juillet = Nogaro – Barcelonne-du-Gers (25 kms) – (Département du Gers)

10. – Dimanche 17 juillet = Barcelonne-du-Gers – Miramont-Sensacq (20 kms) – (Dept des Landes)

 11. – Lundi 18 juillet = Miramont-Sensacq – Arzacq-Arraziguet (16 kms) (Dept. Des Pyrénées-Atlantiques)

12. – Mardi 19 juillet = Arzacq-Arraziguet – Pomps (21 kms)

13. – Mercredi 20 juillet = Pomps – Maslacq (19 kms)

14.Jeudi 21 juillet = Maslacq – Navarrenx (22kms)

Vendredi 22 juillet = Jour de repos à Navarrenx

15. – Samedi 23 juillet = Navarrenx – Bellevue (18 kms)

16. – Dimanche 24 juillet = Bellevue – Ostabat (24 kms)

17. – Lundi 25 juillet = Ostabat – Saint-Jean-Pied-de-Port (23 kms)  

Avant de repartir sur le chemin, mardi, une autre belle surprise m’attendait au Puy-en-Velay!

choucroute
Choucroute à la truite et au saumon fumé. Sans doute le meilleur plat savouré jusqu’à présent pendant mon séjour en France. Cette cuisine divine est l’oeuvre de…
michel
Michel, le propriétaire et maitre cuisinier, depuis 40 ans, de l’Hôtel Restaurant « Le Bilboquet », au Puy-en-Velay. Bravo et merci mille fois, Monsieur, pour votre merveilleuse cuisine!

C’est un immense privilège de pouvoir réaliser en France cet été cette belle et grande randonnée!

 Merci pour vos messages de soutien!

Je vous laisse avec ce mot de Mark Twain que vous connaissez sans doute déjà.

« Sail away from

the safe harbour.

Catch the trade winds

in your sails. Explore.

Dream. Discover. »

Bon été à tous!